Où suis-je ?
Récit au fil des pas
Lundi 18 juillet 2022.
Ce matin départ matinal au maximum, j’ai la route pour moi toute seule et le chalet qui fait restaurant auquel j’espérais petit déjeuner est encore fermé quand je passe. Tant pis. Je passe la journée à monter et à descendre de vastes collines plutôt escarpées. Les chemins à flanc sont étroits et il faut souvent prendre garde à ne pas trébucher car partir en roulade dans la pente peut-être très dangereux. C’est magnifique comme paysage, ces monts herbeux surtout après tant de montagnes. Et les chemins sont roulants. Tellement roulants que je prie régulièrement qu’une voiture passe et nous épargne cette montée par 40 degrés sur le bitume. Heureusement il y a du vent !
Vers 14h je n’ai plus d’eau et j’arrive à une maison de berger, la cabane d’Elhursaro. Je demande de l’eau, ils m’accueillent à l’intérieur. On discute et Artic joue avec un chaton. Son ami veint de Guyane , c'est fou comme coïncidence !
Ils peuvent me monter les trois kilomètres jusqu’au col, je ne dis pas non. Et je lui achète du fromage, ça tombe bien car ça me permet de le ravitailler et de le remercier en même temps.
Je continue mon chemin sur une piste cyclable entourée de troupeaux de chevaux basques avec les poulains trop mignon et timides. Finalement, je m’arrête près d’un ruisseau malgré le terrain en pente. Le terrain est en herbe et ombragé. Il n'y avait pas de bêtes trop proches mais vers 20h celles du bas remontent et celles au col descendent si bien qu’elles ont l’air de se rejoindre là où je suis. Je n’ai pas mis de tente juste mon matelas et je ne sais pas encore si je vais rester. Je crains de passer une nuit à angoisser si les vaches se rapprochent trop. De plus je viens de me rendre compte qu’il y a un refuge à peine à 1km en revenant sur mes pas. Mais c'est descendre ce que je viens de monter...
Finalement, il y a trop d’animaux et je décampe. Je range mon sac à l’arrache, réveille Artic et enfile mon sac. En pyjama, tongue avec mon barda et mes chaussures sur l’épaule me voilà répartie à grimper. Mais attention tout doucement, même s'il est 20h, il fait encore chaud je veux à tout prix éviter une nouvelle suée. Il fallait le voir dans ma dégaine a faire des tous petits pas au ralenti dpour gravir cette pente herbeuse à 45 degrés. Finalement, j’arrive au deuxième col, il y a la route qui arrive et des camping car. C’est plat et les bêtes sont peu nombreuses. Je me réinstalle rapidement. Heureusement que je ne met pas la tente ce soir, en cinq minutes je suis installée. Artic fait une partie de jeu avec un croisée border-collie trop mignon pour clôturer la soirée.
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