J34 sur la HRP, la plus longue journée !

Publié le 20 juillet 2022 à 21:54

Où suis-je ?

Récit au fil des pas

Mardi 19 juillet 2022.

Mer de nuages, aurore claire et vent de l’océan.

Après une nuit encore agitée à cause d’Artic qui veut dormir dans mon duvet alors qu’il y a trop chaud, nous repartons quand même en forme. Aujourd’hui, j’espère doubler l’étape en comptant sur un peu de stop sur les grandes parties bitumées.

J’apprécie toujours autant les prairies et les monts herbeux du pays basque après toute cette traversée de montagnes. Ceux que je rencontre qui commencent en ont au contraire marre et sont impatients de trouver les montagnes les vraies.

Plus tard comme prévu par le topo je suis surprise par les balises du chemin de Compostelle sur cette partie. Ce sont des grands poteaux de bois avec des plaques en métal, il rappelle le numéro du 112 et le numéro du poteau. Oui, ils ont numéroté les poteaux. Car malgré un chemin plus que facile, une large piste sans mystère, il y a un poteau tous les 50m. Il y en a qui ont de l’argent à perdre. Plus loin une maisonnette avec panneaux solaire et cheminée comme refuge non gardé.

Avec Artic, on enchaîne les kilomètres, la ligne d’arrivée toute proche donne des ailes. Une voiture m’épargne 4km de bitume.

Je passe par la variante qui descend plutôt dans la vallée. Elle emprunté des chemins entretenu mais peu passant vu les toiles d’araignée et l’air surpris des chevaux que je croise.

Les chemins basques hors des sentiers battus ont un charme indescriptible de mon point de vue. Faciles, en sous bois aéré et vivant, peuplés de chevaux basques, et avec des vues assez panomarique sur la vallée en contrebas.

Un autre berger l’épargne cinq kilomètres d’asphalte et j’arrive vers 11h30 aux Aldudes. Je fais une rafle à l’épicerie de la station service tenue par une gentille dame amoureuse des chiens et chats. Et nous mangeons nos victuailles à l’aire de pic nic juste à côté, à l’ombre et rafraîchie par la rivière. Une sieste plus tard nous repartons à 14h30.

Il nous faut quatre heure et quelque montée de plus dans la chaleur pour atteindre Elizondo. Nous avons encore pris la variante faite surtout pour ceux qui vont dans le sens méditerranée -Atlantique et tous les animaux ont l’air surpris de nous voir. D’abord, un troupeau de brebis qui s’ensuit a notre arrivée tranquille, puis un cheval qui saute dans les fougères à la droite pour rejoindre ses copains vite vite. Il a un air de « je sais pas ce que c’est que ces bêtes là mais elles ne m’inspire vraiment pas confiance » en nous fixant. Ensuite, une biche, au détour d’une courbe du chemin, un ruisseau. Je vois d’abord Artic se figer puis comme je le rejoint je vois la biche, figée elle aussi en nous regardant de son côté du ruisseau. Elle est vraiment belle, jeune, elle a un poil lustré, brillant et roux vif. Elle possède aussi un regard doux et des grandes oreilles en losange arrondi de part et d’autre de sa tête. Puis alors que j’esquisse le geste d’attraper mon appareil photo, Artic aussi bouge, elle s’enfuit en quelques bonds dans la forêt.

Enfin un rapace que nous dérangeons dans son sommeil sur la branche d’un grand hêtre, tandis qu’un autre poulain s’en va au galop rejoindre sa maman.

Je campe le long de la rivière qui longe Elizondo car il n’y a pas de camping dans cette petite ville espagnole. La berge n’est pas sale mais le sable sent un peu mauvais. Les bruits de la ville et des chiens de chasse de la maison d’à côté n’en font pas non plus le meilleur spot de bivouac mais je devrais bien dormir quand même.

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