J27 sur la HRP, jusqu'à Gavarnie et au delà !

Publié le 13 juillet 2022 à 10:55

Où suis-je ?

Récit au fil des pas

Mardi 12 juillet 2022.

Je démarre mal cette première journée, en voulant d’abord ne pas couper les épingles à cheveux de la route pour ensuite décider de le faire au mauvais endroit, je grimpe trop sur la gauche dans la vallée, et me retrouve à escalader une pente herbeuse beaucoup trop pentue dès 7h30 du matin. Alors que je me démène sur la fin de cette côte, Caroline et Jean-Michel, des randonneurs sur la HRP que j’avais rencontré quelques jours plus tôt, me hèlent de la route plus haut. De mon point de vue, ils ont l’air de descendre ce qui nourrit un quiproquo. Je pense qu’ils ne prennent pas le même chemin. En arrivant à la route je me rend compte que c’est moi qui me suis trompée… Je suis trop remontée. En fin de compte je me retrouve à courir pour les rattraper.

On continue tranquillement ensemble, le lac des gloriettes, le cirque Estaubé et l’Ascension jusqu’à la Hourquette d’Alans. Tout ce chemin nous prend la matinée et c’est avec appétit que je mange de la purée au col à 12h.

Deux heures pour tout redescendre jusqu’à Gavarnie de l’autre côté. Artic est fatigué, il a eu froid cette nuit et marcher en laisse l’épuise. Il doit se calquer sur mon rythme. J’évite le refuge où j’aurais pu rencontrer quelqu’un qui aurait pu dire quelque chose par rapport à la présence d'Artic. Je suis extrêmement soulagée lorsque vers 14h, je dépasse le panneau délimitant le parc national. Artic est de nouveau en forme une fois relâché mais ça ne l’empêche pas de sombrer rapidement dans le sommeil lorsque je m’attable à une terrasse à Gavarnie. J’ai pas mal de chose à regarder maintenant que j’ai du réseau notamment comment je vais faire bifurquer la traversée pour éviter les six prochaines étapes qui passent en plein dans le cœur du parc national des Pyrénées. Le GR10 y passe aussi et sa variante fait un énorme détour, avec le temps qui me presse un peu, j’envisage de faire du stop pour sauter toute cette partie vraiment galère avec le chien, mais ça fait vraiment beaucoup à sauter, je ne peux pas m’y résoudre, le gr11 passe très proche du côté espagnol. Je lis sur internet que du côté Espagnol , les chiens ne sont pas interdis, sauf au niveau du mont perdu que je viens de passer. Je décide de rejoindre la frontière après deux heures de tergiversations. Et après avoir fait quelques courses, je fais de stop pour remonter au col de Bujaruelo. Merci la station de ski de Gavarnie, grâce à toi il y a une route qui remonte jusqu’à 2210m.

Après plus de trente minutes d’attente, une famille en van me conduis jusqu’en haut alors qu’ils doivent redescendre ensuite pour ressortir du parc national où les campings car sont interdits. Leur van était immatriculé de l’Oise. Dans ma joie, j’oublie mon sac de nourriture dans leur van. Je me précipite vers la route et je les vois déjà loin en bas partir avec mes délicieuses victuailles. Je fais des grands signes sans y croire une seconde car ils sont à près d’un kilomètres, tout en bas… ébahie je les vois faire demi tour. Quand ils arrivent ils m’expliquent que c’est leur jeune garçon qui les a prévenu, il a vu mon sac pas mes signes. Je suis aux anges et je leur fait mes plus plates excuses. Ils sont super gentils d’être revenus pour moi et mon sac de nourriture.

Tandis que je me dirige vers le col, l’impression de fuir la France est forte …

Je campe juste à la frontière après le panneau du parc national.

Grâce à la famille, je peux déguster ma plâtrée de pâtes à la crème, aux oignons et au fromage de brebis. Je suis à la belle étoile car il fait beau et pas trop froid, et, je n’ai pas réussi à monter mon Tarp dans le vent continu et latéral… tant pis, il est trop tard pour me débattre avec les éléments !

 

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