Où suis-je ?
Récit au fil des pas
Samedi 2 juillet 2022 .
Finalement hier soir, il y a eu cinq randonneuses espagnoles qui sont arrivées dans la soirée alors que j’étais déjà couchée mais ça ne m’a pas empêchée de bien dormir.
Dès le départ, un petit peu d'orientation et d'escalade dans les roches glaciaires. Quelques petits sauts périlleux au dessus des torrents. Un cairn comme un phare dans l’ombre. De lac en lac, je grimpe d’un étage à un autre jusqu’au dernier, le lac majeur de la Gallina.
Je passe un col et redescend dans une vallée peu fréquentée vu que le chemin dévient toujours plus évanescent. Les vaches broutent sur un replat occupé par deux laquets de plus et des tas de pierres aussi grosses que moi en moyenne. Les ruminants, nous regardent, moi et Artic comme des extraterrestres.
Avant de monter au dernier col, il me faut rattraper un chemin à flanc de pente. Je dois pour cela traverser un chaos de roches semblables à un empilement d’huîtres géantes . C’est la texture autant que l’odeur des pierres qui m’y fait songer
Finalement, j’arrive au col pour constater que de l’autre côté c’est pire. Le pentu me fait penser à celui du Carlit, à pic et dans les graviers. Plus on descend plus les pierres grossissent, si bien qu’au bout d’un moment, Artic et moi évoluons dans un chaos gigantesque de pierres, assez labyrinthique. Je cherche mon chemin tant bien que mal, et porte Artic pour le soulager un peu. Je vais de pierre en pierre en veillant à ne pas me louper, car ça risquerait de faire très mal.
Vers midi nous arrivons à la fin de cette galère et je fais une pause, la pause tant attendue pour Artic qui saute sur sa couverture avant de s’y étaler et dormir.
La suite n’est qu’une descente plus facile, toujours peu balisée, mais qui va plus vite.
Arrivée à la route avec un peuple d’allemands de Bavière en tenues traditionnelles, je les laisse à leur voiture et prend la direction du refuge d’El fornet 2km plus haut, à l’opposé d’Alos d’isil.
J’y mange un espèce de gaspacho excellent accompagné d’un yaourt au miel. Je rachète quelques provisions pour tenir deux jours de plus jusqu’à la prochaine véritable ville, Salardu.
Ils ne peuvent pas partager leur wifi et n’accepte pas les chiens à l’intérieur comme souvent. De plus, il est situé dans une réserve naturelle ce qui rend le bivouac interdit. Il me disent qu’en plantant la tente tard et en repartant tôt ça passe, mais je préfère descendre à Alos d’isil même où on m’a dit qu’à défaut d’avoir quelque commerce que ça soit, il y a un autre refuge. Après 2km, je trouve une voiture pour m'emporter pour les deux kilomètres restants.
Ce soir, c’est la fête à Alos d’isil. Il y a un concert et une retraite au flambeau. Pour un si petit village, le nombre de personnes présentes est impressionnante. Depuis le début de cette randonnée, je tombe toujours les bons soirs dans les villages. Je profite aussi de l’occasion pour manger en plus d’une plâtrée de riz, un sandwich et un paquet de chips.
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Commentaires
Coucou Lisa.
Je suis content de pouvoir suivre ton aventure, le parcours par le port de Marterat en compagnie de Dorian était fabuleux.
Après le repas à la cabane de Marterat nous sommes partis chacun de notre côté
Bises à vous deux.
Bernard
Coucou! Contente que tu ai trouvé mon blog sans soucis ! C'était super de randonner ensemble ! Je suis aux lacs en haut de la vallée de salardu ce soir!