J14 sur la HRP

Publié le 2 juillet 2022 à 18:20

Où suis-je ?

Récit au fil des pas 

Mercredi 29 juin 2022

Nous quittons notre bivouac magique pour continuer notre route vers l’océan.

Nous cheminons sur les prairies humides jusqu’au col. En chemin je rencontre des grenouilles jaunes et un troupeau de brebis. C’est l’heure où les bergers les rassemblent et les appellent pour les emmener à une autre estive. Grâce à un cri bien particulier le berger le plus costaud les attirent toutes. Les brebis obéissent habituées au cérémonial.

Une fois de l’autre côté, nous parcourons une énième vallée sauvage où seul des chevaux paissent. Ils sont autant massifs que sympathiques.

Lorsque nous passons sur la montagne suivante la végétation change du tout au tout. Nous sommes côté Pyrénées espagnoles et le climat est plus sec, la végétation se métamorphose des forêts de conifères vosgiens parsemées de bouleaux, à une forêt de feuillus accompagnés d’épineux. Nous avons chaud, ce qui n’était pas arrivé depuis dix jours.

2h plus tard, nous nous hissons face au lac de Baborte. Il se situe dans un cirque de montagne orangé qui ont produit des éboulis jusqu’à son bord. Les reflets bleutés s’associent bien avec les roches et la végétation autour. Pour compléter le tableau, il y a un promontoire en face sur lequel est posé la cabane de Baborte, minuscule dans ce grandiose. Un refuge conteneur orange, sans doute déposer là par hélicoptère et attaché à la montagne par des câbles, pour éviter qu’il ne s’envole, emporté par les rafales puissantes.

Après une lessive et un bain glacé dans ce lac de rêve, je monte au refuge. Je découvre un tinyrefuge très chaleureux avec son intérieur en bois très ergonomique. Il y a neuf places avec des petits matelas propres, une entrée et un coin pour s’attabler. Il y fait bon et lumineux. J’y retrouve Bernard et deux autres randonneurs qui font la HRP dans l’autre sens, Lucile et Benjamin. Plus viens deux français dont Dominique, un guide de montagne de 72ans qui font un circuit dans le coin, et Daniel un vétérinaire de l’Indre.

La discussion est animée et variée. Dorian arrive une heure plus tard. Quelle surprise de le retrouver là ce soir. Cela faisait dix jours que je ne l’avais pas vu, tandis que je travail ma route, il zigzaguait couvrant bien plus de terrain que moi.

Vient ensuite pour compléter les 15m2 de la cabane 3 autres espagnols qui vont se partager deux matelas. Enfin un groupe de 9 espagnols arrivent mais il resteront à l’extérieur par la force des choses.

Plusieurs service de nourriture se suivent de 17h30 à 21h a la petite table métallique de la cabane. L’ambiance est chaleureuse et douce.

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