J24 sur la HRP, la fin du parc de Posets-maladeta

Publié le 13 juillet 2022 à 10:22

Où suis-je ?

Récit au fil des pas

 

 

Samedi 9 juillet 2022

Hier soir, oui encore, il ne se passe pas un soir sans péripéties, je n’ai pas été découverte par un garde du parc mais par autre chose. Artic commence par humer l’air et grogner en début de soirée. Je regarde dehors, je ne vois rien. Du temps passe, j’écoute le septième tome de la tour sombre de Stephen King, Je suis interrompue par les marmottes qui sifflent dans la vallée. Un groupe passe. Les marmottes sifflent de nouveau cette fois ci dans la montagne au dessus de moi. Elles ne s’arrêtent plus. La nuit commence à tomber, je ne vois rien, je me demande qu’est ce que les sentinelles de la montagne sifflent comme ça ? Ça ne peut pas être des gens, elles ne sifflent pas aussi longtemps et aussi intensivement. Des loups ? Je ne vois rien en tout cas. Peut être discutent-elles entre elles. Je vois bien les marmottes partagé des potins..

 Je commence un roman de Silvain Tesson, Dans les forêts de Sibérie, il fait nuit à présent et les marmottes se sont tues. Les mouches sont parties, là où elles dorment à la nuit. Un autre mystère d’ailleurs… Un aboiement étrange retenti. Artic aboie dans un sursaut en retour. Je sursaute moi aussi. Nous sommes aux aboies. Nous écoutons le silence. Soudain un autre aboiement. C’est bien un genre d’aboiement. Je réalise que ça doit être des chevreuils. On m’a plusieurs fois décrit leur son comme un aboiement lugubre, c’est bien ça. Ils sont au moins deux à discuter avec des sons parfois assez différents. Je ne les voit pas dans la pénombre. La nuit est assez claire mais de ma tente je ne peux pas contempler tous les environs. Cette première pour moi me réconcilie avec ma zone de bivouac de cette soirée. Plus tard on m’a dit que c'etait peut être aussi des isards aussi.

Le lendemain matin, je range rapidement et pars en direction du camping de Viados, un col et une grande descente plus loin. Les marmottes font de la montagne d’ici un véritable gruyère. Bernard m’aura appris qu’elle n’ont été introduites dans les Pyrénées que dans les années 50, par un vétérinaire. Et bien ici elles sont reines, polices, et inspectrices.

Kilomètres après kilomètres, tandis que je grimpe tranquillement grâce à un sentier facile et progressif, peut être le plus doux depuis le début de cette HRP, elles se dressent les unes après les autres, observant d’un air agacé nous autres les randonneurs qui venons en touriste chez elles.

Plus tard dans la descente, il n’y a plus de marmottes, nous avons quitté leur territoire et nous passons maintenant sur un flanc de montagne envahi par ces magnifiques iris bleues des Pyrénées.

Tranquillement, nous arrivons avec Artic à midi au camping de la vierge Blanche . Nous en avons plein les pattes, alors l’après-midi de repos au camping sera la bienvenue. Pour 19 euros, la jeune fille du camping me prépare un assiette de salade et de crudités très complète et une assiette avec fromage, omelette et frites. Il n’y a pas de réseau ni de wifi, ça sera donc une après midi lecture et déconnectée.

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