J12 sur la HRP, des marmottes !

Publié le 27 juin 2022 à 18:45

Où suis-je ?

Récit au fil des pas

Lundi 27 juin 2022

Je repars ce matin en compagnie de Bernard vers le refuge de Sorteny toujours en Andorre. À 6h, au réveil le temps est brumeux, ce qui est toujours décourageant pour sortir de son lit douillet. Mais bon, les gâteaux du matin me passe toujours le coup de mou du réveil et le temps de se mettre en route, le temps c’est légèrement dégagé.

Artic trottine devant. Je suis vraiment fière de lui. Il est toujours d’attaque et dynamique. Il parcourt les kilomètres et les sommets toujours de bonne humeur. C’est véritablement un compagnon de route motivant. Je le suis tandis que je le guide sur le chemin. Il furète par ci par là pendant que je sue à gravir les pentes. Il me distrait de l’effort quand il me regarde d’un promontoire. Que de la bonne humeur !

Nous grimpons seuls au monde vers le col de Meners à 2690m. Un coup à renfiler la veste coupe vent, un coup à la retirer, selon l’équilibre entre la pente que l’on grimpe et la vitesse du vent.

Puis c’est le calme.

L’immobilité de l'air est à la fois agréable et légèrement oppressante.

Le silence est seulement troublé par ma respiration, le crissement de mes pas dans les gravats et les sifflements des marmottes au loin dans le vent lointain.

Je pénètre dans les nuages en coton insonorisant.

Je gravis la pente en gravillon en prenant mon mal en patience, le col n’est plus loin d’après la carte.

J’écoute le silence.

Brusquement le col apparaît, c’est la joie.

Il est midi, le refuge n'est plus très loin en contre bas, dans le parc national de Sorteny. Je prends le temps de faire des photos des fleurs qui remplit cette vallée ainsi que les marmottes qui sifflent à tour de rôle.

Artic, s'il ne les chasse pas, les observe tout autant que moi.

Je commence à me sentir véritablement perdue au milieu des montagnes sauvages. Elles s'élèvent de tout les côtés, les arêtes, les crêtes, les cimes, les pics, et les vallées m’entourent, oublieuses de la civilisation.

Artic galope de long en large poursuivant les sifflements des marmottes semblant se moquer de lui. Elles font tourner Artic en bourrique mais il semble particulièrement adorer l'herbe moelleuse.

Les fleurs accompagnent l’arrivée au refuge comme pour couronner l’effort. Bernard m’offre généreusement la demi-pension dans ce magnifiquement confortable refuge !!! Une première nuit dans un vrai lit depuis deux semaines.

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