J35 sur la HRP, avant dernière étape, cavalcade de chevaux !

Publié le 20 juillet 2022 à 22:28

Où suis-je ?

Récit au fil des pas 

Mercredi 20 juillet 2022.

Ce matin, c’est un des rares matin où j’ai du réseau et je reprends ma mauvaise habitude d’aller sur mon téléphone au réveil.. je me maudit un peu pour ça et me promet d’arrêter de faire ça. C’est la lumière bleu de l’écran qui agit comme un café et m’aide à sortir du sommeil qui m’attire … Mais quand je ne l’ai pas je m’en sort bien alors …

Ça commence sur le goudron aujourd’hui et je reste sur des pistes pratiquement toute la journée.

Tandis que j’arrive en haut de la colline surplombant Elizondo et que je fais des plans sur la comète sur où je vais dormir ce soir, le clocher sonne dans la ville en bas, un coq acquiesce, il est 8h et j’ai l’impression d’être dans le dessin animé Marcelino.

Je marche et avec Artic sans relâche on avale les kilomètres, rodés et en forme. Les paysages vallonnés s’enchaînent entre fougerais, hêtraies et épineux. J’écoute la suite de la tour sombre qui m’accompagne dans ces derniers kilomètres aussi. Le héros, Roland, arrive lui aussi au bout de sa quête, quoique plus longue, nous partageons le sentiment de fin imminente et la joie qui va avec.

Je déjeune sous un hêtre à croisée de chemins parmi les fougères. À 12h, une cavalcade de poneys entre 1m20 et 1m40 au garrot descend du sommet de la colline voisine, galopant parmi les fougères, leur cloches sonnant d’une dizaine de notes différentes. Ils descendent ayant l’air pressé d’arriver la où ils vont. Ils passent et disparaissent dans le chemin à ma droite. Les fougères sont plus hautes qu’eux. Un petit blanc à la traîne arrive, hennissant à tue tête, regardant partout et cherchant visiblement ses copains. Il part dans la mauvaise direction.

 Le premier groupe revient deux minutes plus tard, trottinant et galopant de bon train. Le blanc reviens en hennissant, ils se sont retrouvés ! Sont ils plus nombreux ? Sont ils en train de se rassembler ? Ils partent cette fois ci dans le chemin en face de moi. De même, ils reviennent toujours à font de train au bout de cinq minutes et partent dans le chemin à ma gauche cette fois ci.

Je les regarde partir tous au galop. Le son de leurs hennissements et de leurs cloches s’atténuent dans le lointain. Je me demande ce qu’ils fabriquent, et soudain le miroir est comme inversé. Je suis l’animal regardant cette espèce en ruminant ma semoule et mes biscuits au Nutella, et me questionnant sur le but de leurs faits et gestes.

Je ne traine pas la pluie, doux brumisateur arrive. Je croise au col un berger dans son pick-up. Il ne ralentit pas et dans cette atmosphère brumeuse son regard pesant et étrange avec ses yeux légèrement globuleux et son regard qui louche me jette dans un sentiment de paranormal, un peu à la shutter island où comme ce professeur étrange dans Harry Potter…

Trois buggy conduits par trois espagnols passent en vrombissant dans la bruine.

Le vent se lève et les nuages blancs se rapprochent mais finalement la pluie reste en l’air. Décidément je l’aurai échappé belle pendant cette traversée.

Vers 14h30 j’arrive à un col avec restaurant et toilettes et zone de repos des voyageurs comme nous les HRpistes. Fatiguée depuis quelque temps, ça tombe à pic, et comme un autre backpackeur, je m’allonge et avec Artic nous faisons une heure de sieste. Ça fait du bien. Vraiment.

Finalement une heure plus tard j’arrive à ma destination du jour, après 25km, le col de Lizuniaga. Comme depuis trois jours, il n’y a pas de douche, juste un point d’eau. Une fontaine en bord de route pour être plus précise. J’oublie ma pudeur et en culotte je m'asperge d’eau. Ça fait du bien !

Demain, à Hendaye je profiterai du confort d’un vrai camping !

 

 

 

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